Découvlire Nouvelle circulaire n°14, Ver mutin

  • Par sautize
  • Le 01/02/2022
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Nouvelle circulaire n°14, Ver mutin

Le point d’arrivée d’une œuvre d’art est son point de départ, a fortiori pour une composition circulaire. Pour le dire autrement, la première pierre oriente la suite de l’ouvrage. Dans toute Nouvelle circulaire, cette première pierre est métallique. Une fois posée, la seule certitude est le doute. Détours et revirements sont la règle. L’inattendu est attendu.

La pièce initiale de cette sculpture à l’alerte allure fut constituée des deux pans du long manteau noir, deux morceaux qui n’avaient l’air de rien, sinon, les assemblant, de s’évaser et donner à voir une longue échancrure, du haut vers le bas. Où se réfugier. Tronc creusé pour les oiseaux nicheurs. A son sommet, un trône blanc, un écrou rouge et une bille lisse au bout d’un très joli cou torsadé, le ver mutin. Les cartes du ciel donnent le La mais le tube est ailleurs. C’est un tube de section rectangulaire, que deux perches perchent, un corps dominant d’où se dégage une chouette tenaille de menuisier. A sa gauche, comme un bras levé, une voie dont l’issue est un miroir, autrefois rétroviseur pour voir autrui derrière soi.  Aujourd’hui l’autre est soi-même. Stop ! Regarde-toi ! s’écrie le miroir facétieux. Il offre son reflet pour que, plus encore qu’à l’accoutumée, la sculpture prenne un tour singulier. A chaque visage sa capture. Une œuvre nouvelle.

J’emprunte votre regard en une victoire éphémère, une empreinte sans trace. Je vous voie et je reprends mon chemin.

Le bras sinueux du tube en l’air mène au col de cygne d’une chevillette de maçon. A ce stade je note que deux sortes de plateaux, en symétrie inversée suivant l’axe du trône, composent le tableau.  Le premier est ce chapeau de mousquetaire à la confection duquel les différentes parties d’une pompe à eau ont contribué. Une ex-manette de serrage, de couleur bleue, en constitue le second. Entre ces deux plateformes, un large tube coudé d’un côté, un fil retors de l’autre qui dessinent une silhouette en creux et bosses. Elle enserre le trône et son occupant dans un espace clos. Le regard, nous l’avons vu, est autre part.

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